Dehors, la Religion !
"Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." Voilà la réponse de Jésus aux Pharisiens qui instaura le principe sacré de la séparation de l'Église et de l'État. C'est en tous les cas l'opinion de Sam Haroun dans son excellent essai intitulé "L'état n'est pas soluble dans l'eau bénite" et portant sur la laïcité au Québec paru aux éditions Septentrion. Pour écouter notre entrevue avec l'auteur, cliquez ici.
Le Maire de Saguenay Jean Tremblay engagera-t-il des fonds publics pour faire casser la Commission des droits de la personne qui banni la prière aux séances du Conseil municipal ? Il faut souhaiter que non. Le Maire catastrophe de Laval, Gilles Vaillancourt, avait perdu sur le même sujet devant le Tribunal des Droits de la Personne (Cour du Québec), puis porté la cause en appel, toujours aux frais des contribuables.
Au-delà de cette prérogative du Conseil de porter une cause en appel devant un Tribunal, il y a le gros bon sens. Et plus profond ce gros bon sens, il existe une ineptie inhérente à demander à un Dieu (lequel au juste?) d'éclairer les actions et les décisions des élus. Dieu! Qui l'a déjà vu et de quel Dieu parle-t-on au juste? Le mien ou le vôtre? La religion est l'anti-thèse de la démocratie et de la liberté. Il faut donc s'en méfier dangereusement lorsque vient le temps d'exercer un régime soi-disant démocratique. Le Vatican est une dictature, et la religion en général - comme l'Islam ou les autres cultes - s'exerce à coup de dogmes et de bulles pontificales.
La religion relève du privé et de l'expérience mystique. La gestion de l'État est malheureusement plus bête, moins excitente et pas mal plus terre à terre. Pas de lévitation comme Ste-Thérèse d'Avila ni de stigmates comme le Padre Pio. Les deux concepts n'ont rien à voir et il est grand temps que le Québec complète cette marche vers la laïcité dans les affaires de l'État. Être en faveur de la laïcité ne signifie pas nécessairement d'être anti-clérical. Les deux concepts ne se discutent tout simnplement pas en même temps.
Hélas, le manque de culture politique au Québec nous fait encore croire au Christ en Croix - don de Maurice Duplessis - et trônant au dessus du siège du Président de l'Assemblée Nationale comme faisant parti du patrimoine historique du Québec. Erreur du politiquement correct et supercherie. Le Christ, on en a rien à foutre dans les affaires de l'État. Laissons Dieu tranquille pour un moment et occupons-nous des problèmes réels de notre société.
Stéphane Gendron
Le Maire de Saguenay Jean Tremblay engagera-t-il des fonds publics pour faire casser la Commission des droits de la personne qui banni la prière aux séances du Conseil municipal ? Il faut souhaiter que non. Le Maire catastrophe de Laval, Gilles Vaillancourt, avait perdu sur le même sujet devant le Tribunal des Droits de la Personne (Cour du Québec), puis porté la cause en appel, toujours aux frais des contribuables.
Au-delà de cette prérogative du Conseil de porter une cause en appel devant un Tribunal, il y a le gros bon sens. Et plus profond ce gros bon sens, il existe une ineptie inhérente à demander à un Dieu (lequel au juste?) d'éclairer les actions et les décisions des élus. Dieu! Qui l'a déjà vu et de quel Dieu parle-t-on au juste? Le mien ou le vôtre? La religion est l'anti-thèse de la démocratie et de la liberté. Il faut donc s'en méfier dangereusement lorsque vient le temps d'exercer un régime soi-disant démocratique. Le Vatican est une dictature, et la religion en général - comme l'Islam ou les autres cultes - s'exerce à coup de dogmes et de bulles pontificales.
La religion relève du privé et de l'expérience mystique. La gestion de l'État est malheureusement plus bête, moins excitente et pas mal plus terre à terre. Pas de lévitation comme Ste-Thérèse d'Avila ni de stigmates comme le Padre Pio. Les deux concepts n'ont rien à voir et il est grand temps que le Québec complète cette marche vers la laïcité dans les affaires de l'État. Être en faveur de la laïcité ne signifie pas nécessairement d'être anti-clérical. Les deux concepts ne se discutent tout simnplement pas en même temps.
Hélas, le manque de culture politique au Québec nous fait encore croire au Christ en Croix - don de Maurice Duplessis - et trônant au dessus du siège du Président de l'Assemblée Nationale comme faisant parti du patrimoine historique du Québec. Erreur du politiquement correct et supercherie. Le Christ, on en a rien à foutre dans les affaires de l'État. Laissons Dieu tranquille pour un moment et occupons-nous des problèmes réels de notre société.
Stéphane Gendron