La classe politique: opportunistes et de poule sans tête...
Dans son édition du 24 avril 2008, Gilbert Lavoie du Journal Le Soleil nous donne une description savoureuse et surréaliste de la classe politique du Québec à l'annonce de l'abolition du service des nouvelles de TQS:
«Lâche pas, mon Gérard, ça va être intéressant», a lancé Jean Charest à Gérard Deltell de TQS, à la sortie du cabinet hier midi. Quelques pas plus loin, le député de Papineau, Norm MacMillan, attendait également l’occasion de lui parler, pour l’encourager. En matinée, les députés Agnès Maltais et Éric Caire ont été les premiers à rejoindre les employés mis à pied aux abords des studios de TQS, dans le quartier Saint-Roch. Dès qu’ils ont pris connaissance de la nouvelle, les ministres Sam Hamad et Philippe Couillard ont quitté précipitamment la réunion du cabinet pour prendre la même direction. Quelques minutes plus tard, c’était Mario Dumont qui arrivait sur les lieux. En après-midi, Pauline Marois est sortie de l’Assemblée nationale pour se joindre à la manifestation des employés sur la Colline parlementaire."
Hypocrites, m'as-tu-vu, putasserie politique, poules-pas-de-tête et politiciens dignes du film kétaine La Florida. Voilà les termes qui me sont venus à l'esprit en lisant l'excellente description de Gilbert Lavoie. À voir la classe politique depuis l'annonce de Remstar, c'est comme si la Haute-Ville était sous le brasier et que les mesures d'urgences ne suffisaient plus ! À voir la classe politique faire une Sainte-Alliance et profiter du désarroi de 270 personnes qui n'auront plus d'emplois! Quel dégoût...
Un scénario tout à fait surréaliste pour la perte de 270 emplois. Comment se fait-il que Jean Charest n'ait pas encore annoncé la mise en place de comités de reclassement pour les 270 employés? En quoi ces gens sont-ils différents des travailleurs du secteur manufacturier qui vivent leur misère en silence? À tous les jours, on nous parle brièvement de pertes d'emplois par centaines et par milliers dans les régions du Québec, ce qui mérite une ou deux minutes ici et là dans l'Actualité de nos bonnes salles de nouvelles. Ah oui, c'est vrai. Il s'agit cette fois-ci de gens qui portent un micro. Pourquoi la classe politique devrait-elle ménager ce genre de travailleur au détriment des autres?
Les politiciens sont préoccupés par le sort de l'information en régions? J'ai une solution pour vous: redéployez des salles de nouvelles via Télé-Québec et cessez de demander au secteur privé de réaliser vos souhaits opportunistes. Les gens de l'information de TQS ne se battent pas pour le maintien de l'information en régions: ils se battent pour le maintien de leur job, et c'est un réflexe tout à fait humain et normal. Ces travailleurs ont toute notre sympathie.
Une chose est certaine: maintenir l'information telle qu'elle est à TQS ne sauvera pas le principe de l'information en régions. Elle va tout simplement provoquer la fermeture pure et simple de TQS. Le problème de l'information en régions est plus profond que cela. Il est lié à la dévitalisation des régions, l'exode et l'absence de marché.
Faut-il le rappeler à nouveau: le Québec est petit. Le Québec ne représente pas un marché qui peut absorber une autre télé généraliste conventionnelle. Le Québec est gros comme une ville américaine et sa banlieue.
Tournons la page et faisons autre chose.
Stéphane Gendron
«Lâche pas, mon Gérard, ça va être intéressant», a lancé Jean Charest à Gérard Deltell de TQS, à la sortie du cabinet hier midi. Quelques pas plus loin, le député de Papineau, Norm MacMillan, attendait également l’occasion de lui parler, pour l’encourager. En matinée, les députés Agnès Maltais et Éric Caire ont été les premiers à rejoindre les employés mis à pied aux abords des studios de TQS, dans le quartier Saint-Roch. Dès qu’ils ont pris connaissance de la nouvelle, les ministres Sam Hamad et Philippe Couillard ont quitté précipitamment la réunion du cabinet pour prendre la même direction. Quelques minutes plus tard, c’était Mario Dumont qui arrivait sur les lieux. En après-midi, Pauline Marois est sortie de l’Assemblée nationale pour se joindre à la manifestation des employés sur la Colline parlementaire."
Hypocrites, m'as-tu-vu, putasserie politique, poules-pas-de-tête et politiciens dignes du film kétaine La Florida. Voilà les termes qui me sont venus à l'esprit en lisant l'excellente description de Gilbert Lavoie. À voir la classe politique depuis l'annonce de Remstar, c'est comme si la Haute-Ville était sous le brasier et que les mesures d'urgences ne suffisaient plus ! À voir la classe politique faire une Sainte-Alliance et profiter du désarroi de 270 personnes qui n'auront plus d'emplois! Quel dégoût...
Un scénario tout à fait surréaliste pour la perte de 270 emplois. Comment se fait-il que Jean Charest n'ait pas encore annoncé la mise en place de comités de reclassement pour les 270 employés? En quoi ces gens sont-ils différents des travailleurs du secteur manufacturier qui vivent leur misère en silence? À tous les jours, on nous parle brièvement de pertes d'emplois par centaines et par milliers dans les régions du Québec, ce qui mérite une ou deux minutes ici et là dans l'Actualité de nos bonnes salles de nouvelles. Ah oui, c'est vrai. Il s'agit cette fois-ci de gens qui portent un micro. Pourquoi la classe politique devrait-elle ménager ce genre de travailleur au détriment des autres?
Les politiciens sont préoccupés par le sort de l'information en régions? J'ai une solution pour vous: redéployez des salles de nouvelles via Télé-Québec et cessez de demander au secteur privé de réaliser vos souhaits opportunistes. Les gens de l'information de TQS ne se battent pas pour le maintien de l'information en régions: ils se battent pour le maintien de leur job, et c'est un réflexe tout à fait humain et normal. Ces travailleurs ont toute notre sympathie.
Une chose est certaine: maintenir l'information telle qu'elle est à TQS ne sauvera pas le principe de l'information en régions. Elle va tout simplement provoquer la fermeture pure et simple de TQS. Le problème de l'information en régions est plus profond que cela. Il est lié à la dévitalisation des régions, l'exode et l'absence de marché.
Faut-il le rappeler à nouveau: le Québec est petit. Le Québec ne représente pas un marché qui peut absorber une autre télé généraliste conventionnelle. Le Québec est gros comme une ville américaine et sa banlieue.
Tournons la page et faisons autre chose.
Stéphane Gendron