Non aux baisses d'impôt.
Jean Charest va ordonner à la nouvelle Ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, de décréter 950 millions de dollars en baisse d'impôt dans le nouveau budget. Celle-là même qui poussait pour une loi matraque en 2005 en invoquant son "cadre financier" et réduisait à néant des augmentations salariales pour les syndiqués de la fonction publique pour au moins les 2 premières années de la nouvelle convention collective à venir. Nous comprenons donc que le dernier Budget de Michel Audet en février 2007 n'était qu'une farce plate. Charest nous prend vraiment pour des imbéciles. L'exercice fantoche à Michel Audet a coûté combien en fonds publics ? Avez-vous déjà vu un chef d'entreprise convier ses actionnaires pour leur présenter des prévisions budgétaires... "juste pour le fun" ? Avez-vous déjà vu un Maire se présenter devant sa population avec un budget annuel... "juste pour rire" ?
Charest joue avec l'État Québécois au gré de ses fantaisies et de ses désirs opportunistes. Cet homme est dangereux politiquement.
Oui, la classe moyenne est affligée. Oui, elle est étouffée. Mais il faut faire des choix. Et ces choix n'ont pas été faits, et Jean Charest n'a pas le leadership ni l'envergure pour le faire. La preuve: il a négocié le déséquilibre fiscal, s'en ai fait le champion et une fois l'argent arrivé dans le coffre du Trésor québécois, il s'empresse de le dilapider et de détourner ces fonds à un autre but: se faire ré-élire sur la base de réalisation de baisse d'impôt. Cette logique ne tient pas la route. On se demande pourquoi le Canada anglais nous déteste: ils ont une raison de plus. Et je les comprends.
On prend l'argent provenant des autres provinces, du "Rest of Canada", pour la donner aux Québécois alors que nous maintenons artificiellement nos frais de scolarité à un taux ridiculement bas. Et ceci n'est qu'un example parmi tant d'autres.
Nos infrastructures tombent en ruine. Nos hôpitaux sont insalubres. La politique environnementale du Gouvernement du Québec est un leurre (beaucoup de papier mais AUCUNE action) et le système d'éducation est à bout de souffle. Et que dire du secteur manufacturier qui disparaît en douce. Charest effectue des missions "sur le bras" pour exporter nos emplois en Chine, aux Indes et au Brésil. Tout simplement sur-réaliste !
Nous avons un Premier Ministre qui utilise son poste de Chef d'État pour promouvoir sa ré-élection en promettant des baisses d'impôt. S'il était à la tête d'une entreprise privée, les actionnaires l'auraient congédié sans prime de séparation pour cause d'incompétence grave.
Voilà mon opinion sur Jean Charest.
Stéphane Gendron